World Rugby et l’avenir du Top 14 selon Thomas Lombard
Thomas Lombard, directeur général du Stade Français, ne cache pas ses inquiétudes quant à l’avenir du Top 14 face aux évolutions prônées par World Rugby. Alors que l’instance mondiale cherche constamment à évoluer et à conquérir de nouveaux marchés, elle prévoit notamment la création d’une « Ligue Mondiale » dès 2026. Cependant, Lombard s’interroge sur les conséquences de cette nouvelle compétition sur la disponibilité des joueurs internationaux pour leurs clubs.
Un équilibre à trouver entre rugby international et rugby de clubs
Tout le monde cherche son intérêt dans cette situation complexe. Les fédérations veulent augmenter leurs revenus, tandis que les clubs du Top 14 veulent préserver les leurs. Lombard souligne la nécessité de trouver un terrain d’entente avec World Rugby pour préserver l’équilibre entre le rugby international, qui demande de plus en plus de dates, et le rugby de clubs, qui doit également exister. Les clubs doivent se protéger vis-à-vis de leurs diffuseurs, de leurs sponsors, de leurs supporters et de la santé de leurs joueurs.
Le Top 14, un atout majeur dans le rugby mondial
Le Top 14 est l’un des championnats les plus suivis, populairement et médiatiquement. Il génère également les plus gros droits TV au monde et accueille de nombreuses stars du rugby. Pour Lombard, il est impensable de sacrifier constamment le Top 14 pour résoudre les problèmes des autres nations.
La Ligue Mondiale critiquée par Lombard
La Ligue Mondiale suscite de vives discussions depuis plusieurs mois. Prévue pour être lancée en 2026, cette compétition sera fermée aux équipes du Tier 2 jusqu’en 2030, ce qui entravera leur progression. De plus, elle viendra s’ajouter à un calendrier déjà chargé pour les internationaux du XV de France, d’autant plus que le format de la Coupe du monde devrait également changer d’ici là. Lombard pointe du doigt les conséquences de ces décisions sur les petites nations et souligne l’importance de développer les championnats nationaux plutôt que de concentrer tous les efforts sur une compétition mondiale.
Il est clair que World Rugby et les instances du rugby français devront trouver un compromis pour protéger à la fois les intérêts du rugby international et ceux des clubs. Une tâche délicate mais essentielle pour assurer un avenir solide au rugby dans toutes ses dimensions.
Source: actu.fr