Lutter contre le cyberharcèlement dans le rugby français : une bataille à mener Dans le monde du rugby, le cyberharcèlement est malheureusement monnaie courante. Les acteurs de ce sport, qu’ils soient joueurs, entraîneurs ou arbitres, sont souvent confrontés à des insultes et des menaces en ligne. Récemment, le capitaine de l’équipe nationale de Namibie, Johan Deysel, a été victime d’une vague d’insultes après la blessure d’Antoine Dupont, joueur français. Ce phénomène ne touche pas que les joueurs. Laurent Cardona, ancien arbitre de Top 14, a également été pris pour cible. Après avoir arbitré un match où Castres avait perdu à domicile, il a reçu un message insultant d’un supporter sur les réseaux sociaux. Face à cette provocation, Cardona a répondu fermement et le supporteur a finalement retiré son commentaire. Cependant, le monde virtuel peut se transformer en un endroit désagréable pour ces acteurs du rugby. Il est important de reconnaître l’impact que le cyberharcèlement peut avoir sur la vie quotidienne et la performance des joueurs. Rémi Talès, ancien joueur international et entraîneur de La Rochelle, partage son expérience lors de la Coupe du Monde 2015. Alors en compétition avec François Trinh-Duc pour une place dans l’équipe, Talès a été confronté à des messages insultants sur Twitter. Ces commentaires ont remis en question sa légitimité et ont eu un impact négatif sur son estime de soi et ses performances sur le terrain. Face à ce fléau, World Rugby a décidé d’agir en partenariat avec la société Signify Group lors de la Coupe du Monde 2023 en France. Ce dispositif vise à surveiller les plateformes en temps réel, à signaler les contenus abusifs, à sanctionner les auteurs et à fournir des preuves pour que les fédérations nationales puissent prendre des mesures. Les cas les plus graves seront même signalés aux autorités compétentes. Sur le papier, ces mesures semblent prometteuses, mais en pratique, elles peuvent se révéler inefficaces. Laurent Cardona estime que porter plainte pour des insultes en ligne a peu de chances d’aboutir et qu’il n’y a pas encore de réelle prise de conscience de la part des instances dirigeantes. C’est pour cette raison que Provale, le syndicat des joueurs, a décidé de prendre les choses en main. Son directeur général, Mathieu Giudicelli, annonce le développement d’un projet permettant aux joueurs de signaler les cas de cyberharcèlement et de déposer plainte avec le soutien du syndicat. Cette initiative, qui devrait être mise en place après la Coupe du Monde, vise à apporter un soutien concret aux joueurs et à leur entourage. Il est essentiel que les joueurs prennent également des mesures pour se protéger. Rémi Talès recommande aux jeunes joueurs de se retirer des réseaux sociaux pendant les grandes compétitions. De plus, il est important de prévenir la famille et l’entourage, qui peuvent également être affectés par ces attaques. Il est grand temps que la peur change de camp. Le syndicat Provale estime que ces comportements sont liés à la démocratisation des paris sportifs et qu’il est nécessaire de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs d’insultes en ligne. Heureusement, des actions sont en cours pour lutter contre ce fléau, mais il reste encore beaucoup à faire. Les acteurs du rugby méritent de jouer et de travailler dans un environnement sain, sans être harcelés sur les réseaux sociaux. En résumé, le cyberharcèlement dans le rugby français est un problème sérieux qui nécessite une intervention. Les joueurs, entraîneurs et arbitres sont confrontés à des insultes et des menaces en ligne, ce qui peut avoir un impact sur leur vie quotidienne et leurs performances. Des mesures sont prises pour lutter contre ce fléau, notamment par le biais d’un partenariat entre World Rugby et Signify Group. De plus, le syndicat Provale travaille sur un projet permettant aux joueurs de signaler les cas de cyberharcèlement et de déposer plainte. Il est temps que la peur change de camp et que les acteurs du rugby puissent évoluer dans un environnement sain et respectueux.
Source: sudouest.fr
Cyberharcèlement dans le rugby : « Quand tu dis que tu te fais insulter sur les réseaux, on te répond que tu n’as qu’à …
Le monde numérique, pas si virtuel que ça
Le sport est censé être un espace de compétition sain et fair-play, où les joueurs s’affrontent avec respect et camaraderie. Malheureusement, cette réalité idyllique semble souvent disparaître lorsque l’on fait face au cyberharcèlement. Le rugby, ce sport qui prône les valeurs d’intégrité et de solidarité, n’échappe malheureusement pas à ce fléau. Les joueurs, déjà soumis à la pression des matchs et des médias, doivent également faire face aux insultes et aux menaces sur les réseaux sociaux.
Une réalité cruelle à l’ère numérique
Les sportifs de haut niveau sont souvent des personnalités publiques, suivies par des milliers, voire des millions de personnes sur les réseaux sociaux. Cette exposition les rend d’autant plus vulnérables aux attaques en ligne. Les insultes, les critiques et même les menaces de mort font partie de leur quotidien numérique. Pourtant, lorsque ces joueurs osent parler de leur expérience de cyberharcèlement, ils sont souvent accusés de ne pas « encaisser » ou de se plaindre inutilement.
Le besoin de sensibilisation et d’action
Il est primordial de sensibiliser le grand public aux conséquences du cyberharcèlement. Les mots ont un pouvoir et peuvent causer des dégâts psychologiques considérables. Les joueurs de rugby ne sont pas des machines, mais des êtres humains qui méritent le respect, en ligne comme hors ligne. Certaines marques, telles que L’équipe ou Rugbyrama, se sont engagées à soutenir les victimes de cyberharcèlement en mettant en place des campagnes de sensibilisation et en offrant des espaces de parole sécurisés.
La responsabilité des plateformes numériques
Il est également essentiel que les plateformes numériques prennent leurs responsabilités dans la lutte contre le cyberharcèlement. Des mesures doivent être mises en place pour signaler facilement les contenus abusifs et pour prendre des mesures punitives à l’encontre des harceleurs. Les utilisateurs doivent être protégés et se sentir en sécurité lorsqu’ils naviguent sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi il est essentiel que les acteurs majeurs du numérique, tels que Facebook et Twitter, investissent dans des outils de modération efficaces et agissent rapidement lorsque des cas de cyberharcèlement sont signalés.
En conclusion, le cyberharcèlement dans le rugby est une réalité triste et inacceptable. Il est essentiel que les victimes se sentent soutenues et écoutées, et que des mesures concrètes soient prises pour lutter contre ce fléau. Nous sommes tous responsables de la création d’un environnement en ligne respectueux et bienveillant, où les valeurs du sport ne restent pas lettre morte.
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